FABRICATION DE LA « PISTOLE À PÉTARDS » DANS L’ATELIER DU DR. PROUT
Ma Muraille de Chine
UN FILM DOCUMENTAIRE À CARACTÈRE MÉMORIEL
« Au départ, le sujet n’était pas évident mais je savais que je ne voulais pas faire un film « social » dans le sens d’aller à la rencontre des locataires et faire des micro-cages d’escaliers, ou de traiter des tensions avec les bailleurs, la ville, etc. Ou même de mener une enquête fouillée sur tous les aspects qui ont alimentés les décisions et les tractations pour faire aboutir le projet genre « enquêtes spéciales »… Non, rien de tout cela, ce film documentaire a pour but de rendre hommage à « La Muraille de Chine » avec l’espoir d’atteindre le stade de film mémoriel s’inscrivant dans l’histoire longue de la ville. »
« J’ai souhaité raconter « mon histoire » de la Muraille de Chine et par contraction ça a donné Ma Muraille de Chine. Une histoire que je fais débuter… à l’ère géologique pour arriver à l’époque de la construction du bâtiment. Puis, de notre installation à la Muraille en 1964 jusqu’à nos jours en 2023, année de sa disparition. »
« À travers des documents d’archives et des interviews, nous arpenterons l’histoire de la ville et du quartier Saint-Jacques où fut bâtie la Muraille. »
SAINT-JACQUES À L’ÉPOQUE DES CITÉS DE LA VILLE ET DES CITÉS MICHELIN
« Puis, ce sera le moment émotion avec les retrouvailles des mes anciens camarades avec lesquels j’ai usé mes pantalons et mes baskets en faisant les 400 coups dans le quartier. »
INTERVIEWS DES COPAINS DANS UN APPARTEMENT À LA MURAILLE
« Enfin, nous saisirons l’occasion de ces retrouvailles pour recréer les jeux que nous fabriquions à l’époque avec les moyens du bord dans des saynètes improvisées.
C’était drôle de rejouer avec mes vieux copains-ines aux jeux que nous imaginions enfants à la Muraille. En plus de la joie de se retrouver après tant d’années, je crois qu’ils ont pris plaisir au jeu… du cinéma par la même occasion. »
DÉCORS « 1984 » PEINT AVEC LA COMPLICITÉ DU GRAFFEUR KEYMI – SÉQUENCE « LA PISTOLE À PÉTARDS »
« C’est pour moi une occasion unique de refermer une boucle de quarante années à travers l’utilisation de différentes pratiques artistiques acquises tout au long de mon parcours professionnel et personnel.
Une boucle, car c’est de la pratique acquise pendant mes jeunes années à la Muraille que sont nées les différentes machines à performance inventées plus tard dans ma vie d’artiste à Nice et à Marseille.
Lorsque je devins « performeur », j’avais le sentiment que la Muraille « m’accompagnait partout » dans une incroyable continuité. C’est aussi une occasion unique de pouvoir réaliser un travail mémoriel et de rendre hommage à un bâtiment dans lequel j’ai découvert « les choses de la vie ». Français, espagnols, algériens, italiens, polonais, allemands…, tous mes copains étaient riches de leur culture à la Muraille.
Vers l’âge de nos dix ans, je me souviens d’un de mes copains dont le grand-père, ancien maquisard, avait une imprimerie de labeur près de notre école primaire Jean-Macé. C’est là qu’il me fit découvrir, bien malgré lui, le monde qui serait plus tard le mien : le monde des arts graphiques et un amour certain de la France et des auvergnats. »
Antonio Alvarez – Beaumont 2020